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Billet : "pilule du lendemain"

Dernière modification : 22 mai 2017

La « pilule du lendemain » sera toujours distribuée à la Free Clinic

– comme dans bien des centres de planning familial à Bruxelles et en Wallonie

Ce 16 mai 2017, ont été rejetées, en commission de la Santé de la Chambre, des propositions de loi visant à sécuriser juridiquement la distribution, par les centres de planning familial, de « pilules du lendemain ».

Cette distribution, nous l’assurons à la Free Clinic dans un flou juridique inconfortable depuis des années. Nous avons en permanence plusieurs médecins parmi nous. C’est souvent sous la responsabilité de l’un-e d’eux (mais pas directement par lui ou elle) que la pilule du lendemain est remise à nos usagères qui la demandent. Or, seuls, les médecins et pharmaciens sont habilités par la loi à fournir des médicaments (arrêté royal n° 78 du 10/11/1967 sur l’exercice des professions de soins de santé).

Comme les autres centres de planning, nous fournissons ces « pilules du lendemain » gratuitement à des femmes qui ont eu un rapport sexuel non protégé ou ont été victimes de viol. Nous le faisons en toute confidentialité, le cas échéant en accompagnant cela

· d’une information personnalisée sur les méthodes contraceptives,

· d’une suggestion de voir l’un-e de nos médecins, ou encore

· d’une proposition d’aide sur un plan psycho-social plus global…

Nous sommes convaincus que cette gratuité, le secret professionnel absolu auquel nous sommes tenus et les diverses formes d’accompagnements proposés « à bas seuil » permettent d’assurer aux femmes l’autonomie à laquelle elles ont droit. Pour des raisons qui leur appartiennent et que nous trouvons de toute façon respectables, certaines patientes sont rebutées par un achat en pharmacie, par la consultation d’un médecin ou par la commande sur Internet. Au lieu d’exiger des femmes qu’elles se rendent dans un cabinet médical ou dans une pharmacie pour obtenir la « pilule du lendemain » (ce qui ne peut qu’en restreindre l’accès), il faut multiplier les lieux où elle est disponible (auprès de l’infirmière de l’école, dans le commerce ordinaire…).

Quel que soit le manque de sécurité juridique que les récents blocages confirment malheureusement, nous continuerons donc à répondre à la demande de nos usagères.

Nous proposons à nos patient-e-s d’interpeller leurs élu-e-s sur cette question et gardons l’espoir qu’une solution respectueuse des droits des femmes et claire du point de vue légal pourra enfin se dégager du débat en cours.

Les travailleurs, les responsables de services et le conseil d’administration de la Free Clinic

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Tel : 02 512 13 14 - info@freeclinic.be

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